Il a puisé ses origines dans les thermes romains, puis il a gagné l’empire ottoman, d’où son nom de «bains turcs», avant d’apparaître dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Le mot hammam désigne également le bâtiment où s’organise le bain. Il s’agit de prendre un bain de chaleur humide : 40 à 60 degrés pour 100 % d’humidité.
Le hammam traditionnel comprend trois salles : le skhoun se compose de deux bassins, un chaud et un froid, où l’eau est recueillie et mélangée selon la température souhaitée. La chaleur provient de conduites souterraines alimentées par une chaudière au bois.
Le bain se prend dans cette première salle. Le massage et le gommage de la peau au savon noir et au gant de crin a ensuite lieu dans une salle intermédiaire qui est chaude. La troisième et dernière sert de salle de détente où l’on fait ses ablutions pour se purifier. Les vapeurs chaudes et humides suivies d’un massage procurent une impression d’extrême bien-être. Les plaisirs du hammam ont été exaltés par les peintres comme Ingres. De nos jours, le hammam peut être installé à domicile. La cabine de hammam est équipée de bancs en aluminium laqué et les panneaux sont thermoformés en matière composite. La cabine comprend un générateur de vapeur et un tableau de commande qui sélectionne la température et le niveau d’eau. La cabine peut intégrer une douche, car l’alternance du chaud et d’une douche d’eau froide est indispensable pour en retirer tous les bienfaits. La douche peut être contiguë au hammam si l’on dispose d’un espace suffisant. Pour optimiser la séance, il est conseillé d’opter pour un diffuseur de senteurs : l’aromathérapie, par son bouquet olfactif, est un must (essence d’eucalyptus ou de pin par exemple). Les vapeurs de chaleur empêchant toute visibilité, la chromothérapie, avec LEDs ou fibres optiques de couleur, éclaire agréablement la cabine.
L’utilisation du hammam
On commence par prendre une douche tiède, puis on s’installe sur la banquette. Certains hammams sont équipés d’assises à hauteurs différentes, ce qui permet de choisir la température idéale. Cette première utilisation ne doit pas durer plus de 15 minutes. Puis, on se rafraîchit par une douche froide pour faire descendre la température du corps. On enduit ensuite le corps de savon noir, cette pâte végétale à base d’huile d’olive et riche en vitamine E nourrissant la peau. On frotte le corps à l’aide d’un gant de crin qui enlève les peaux mortes et laisse une peau très douce, comme neuve. Ensuite, détente et relaxation en compagnie d’un thé â la menthe.
Les effets du hammam
La chaleur et la vapeur aident à évacuer le stress, activent la circulation sanguine et le système lymphatique. A la différence du sauna, le but n’est pas de transpirer mais de nettoyer l’organisme, de le purifier. Le fait d’ajouter le bouquet olfactif avec des huiles essentielles apaise et décongestionne le système respiratoire : asthme, bronchite, allergies. De même, acné et eczéma peuvent s’améliorer avec l’utilisation du hammam.
Il est très recommandé après une activité musculaire : il soulage les ligaments et les courbatures et, par la relaxation qu’il procure et qui est son principal atout, i! provoque une douce torpeur qui favorise le sommeil. Le hammam n’a jamais cessé d’avoir des adeptes qui apprécient ses bienfaits pour le corps et l’esprit. Récemment, Thalgo a ouvert un spa de luxe de 1000 m2 à Paris entièrement dédié au bien-être et à la beauté et dans lequel règne en maître un grand hammam marin qui s’inscrit dans un décor minéral de nuit étoilée. D’après Valérie Duval, responsable de la communication, « ce hammam associe les bienfaits de l’univers marin au rituel ancestral du hammam. La vapeur d’eau est enrichie en sels minéraux et en ions négatifs ressourçant. L’organisme est minéralisé comme après une journée à la mer .